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L’acomoclitisme est le fétichisme sexuel des pubis glabres. Cela signifie, par exemple, que pour l’homme ou la femme pratiquant l’acomoclitisme, la vue des grandes lèvres rasées et imberbes de sa partenaire est une source d’excitation sexuelle.

Il ne faut pas confondre l’acomoclitisme (c’est-à-dire l’attirance sexuelle) avec les pratiques (le rasage ou l’épilation pubienne).
Mais il est très difficile de déterminer laquelle, de l’attirance sexuelle ou de la pratique, est née en premier...

 Petite Histoire de l’Épilation

Bien que certaines personnes considèrent la pratique de l’épilation comme un phénomène de mode relativement récent, il n’en est rien !
Depuis la nuit des temps, toutes les civilisations ont en effet tenté d’éloigner le poil, symbole d’animalité et d’impureté, en essayant de le domestiquer ou de le supprimer.
Les premières traces d’outils créés par l’homme ayant pu servir à l’épilation, comme des pinces à épiler rudimentaires, ont ainsi été retrouvées dans des sépultures datant de la préhistoire.
Mais c’est à partir du 3e millénaire avant Jésus-Christ que semble s’être vraiment développée une véritable culture de l’épilation, notamment sous l’influence des croyances religieuses de l’époque.

  • En Mésopotamie, comme en Phénicie, près de 2000 ans avant notre ère, l’épilation était déjà en vigueur chez les rois et les reines.
    La principale technique employée consistait à utiliser une pince à épiler en bronze et une crème dépilatoire à base de cire, d’eau, de sucre et de citron. Pratique qui est probablement à l’origine de ce qui deviendra, quelques millénaires plus tard, “l’épilation à l’Orientale”.
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Egyptiennes, en 1300 avant Jésus-Christ, pratiquant des soins du corps et l’épilation
  • Dans l’Égypte ancienne, on sait que les pharaons, leurs femmes, les prêtres et les prêtresses, ainsi que la plupart des personnes appartenant à l’aristocratie, s’épilaient intégralement le corps.
    L’épilation était considérée comme un symbole de pureté, par opposition à la pilosité, symbole d’animalité donc d’impureté.
    Les découvertes effectuées dans les sépultures datant de 1300 à 1100 avant J-C en Egypte ont démontré que les femmes de Ramsès II et de Ramsès III ainsi que leurs suivantes étaient toutes épilées, des aisselles jusqu’au pubis.
  • Dans la Grèce antique, l’épilation était considérée comme allant de soi : les barbiers, organisés sous la forme d’une véritable communauté professionnelle (une corporation), pratiquaient l’épilation aussi bien pour les classes sociales aisées que pour les esclaves, dans leurs échoppes comme à domicile. Ils s’occupaient également des soins des mains, des pieds et des perruques.
  • Les Romains fréquentaient assidûment les thermes pour les soins corporels qui y étaient dispensés et la plupart des hommes de la bourgeoisie se faisaient régulièrement épiler les jambes avant de les mettre en valeur grâce au port de la tunique courte. Mais pas seulement : certains hommes allaient même déjà jusqu’à pratiquer l’épilation intégrale.
    Parmi les exemples célèbres, on citera l’empereur Auguste qui pratiquait l’épilation en 63 avant notre ère ou encore Popée, la compagne de l’empereur Néron, qui se faisait épiler la poitrine, les aisselles, les jambes, les bras, la lèvre supérieure et le nez, anecdotes qui sont tirées de textes anciens découverts dans les ruines de Pompéi.
    Les méthodes d’épilation utilisées allaient alors du « brûlage » des poils à l’aide de coquilles de noix incandescentes, à l’arrachage par l’application d’une préparation à base de résine de pin, en passant par l’épilation des sourcils au sang de chauve-souris. Recettes qui perdureront jusqu’au Moyen Age.
  • Note : Certaines pratiques religieuses (que l’on peut trouver dans la religion musulmane ou juive) recommandent également une épilation intégrale.
    L’islam enseigne ainsi des règles d’hygiène, contenues notamment dans les hadiths (actes ou paroles du prophète) : « Cinq “pratiques” appartiennent à la fitrah : le rasage du pubis, la coupe des moustaches, la circoncision, l’épilation des aisselles et la taille des ongles ».
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Pince à épiler Mérovingienne en Bronze
  • Au début de l’ère chrétienne, la pratique de l’épilation continue de se répandre, y compris en Gaule. Les fouilles archéologiques effectuées sur la plupart des sépultures féminines datant de cette époque ont permis de mettre à jour des quantités impressionnantes de pinces à épiler, attestant de l’intérêt suscité par l’épilation chez nos ancêtres.
    Mais la chute de l’Empire romain, en 476 après J-C, portera un coup d’arrêt à cette mode de l’épilation et les poils retrouveront progressivement grâce aux yeux des Occidentaux, et ce pendant près de cinq siècles.
  • L’épilation a gagné le monde occidental avec l’importation, lors des croisades des techniques à base de cires naturelles ou de cires d’abeille.
    Il faudra donc attendre l’issue des croisades chrétiennes du Moyen Âge, qui auront lieu entre le XIe et le XIIIe siècles après J-C, pour voir l’Occident renouer avec la tradition de l’épilation. Tout au long de leurs conquêtes en Orient et en Afrique, les chevaliers francs rencontrent des femmes épilées et rapportent en Occident les usages empruntés aux populations alors conquises, comme les bains en étuve (hammam) et l’épilation.
    A cette époque, celle-ci concernait essentiellement le front, les aisselles, parfois le pubis et était pratiquée avec des préparations à base cires chaudes d’abeille, de sucre et de gommes végétales naturelles. La technique de « l’épilation à l’Orientale » allait progressivement gagner toutes les cours d’Europe.
  • L’épilation, courante à certaines époques du Moyen Âge, est devenue plus rare à la suite principalement de deux événements :
    • Catherine de Médicis aurait exigé, dans les derniers jours de sa vie, que les femmes de sa cour cessent de s’épiler.
    • À la découverte des Indiens d’Amérique, les colons découvrirent ces individus presque imberbes, qu’ils considéraient comme des sauvages. Les colons se devaient de différencier leur civilisation et auraient alors choisi d’être plus poilus que les Indiens.
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Portrait d’une Dame - Rogier Van der Wayden vers 1460
  • En Europe, l’usage a longtemps été de s’épiler les sourcils et la racine des cheveux. La mode était au fronts hauts et dégagés, symboles de l’intelligence.
    Une nouvelle mode esthétique naît alors en Occident : les femmes s’épilent le visage pour se dégager un front immense, comme en attestent la plupart des portraits de l’époque. Cette pratique était censée marquer, une fois de plus, la différence entre l’humain, « être évolué », et l’animal. Les techniques employées allaient du sang de grenouille aux préparations à base de cendre mélangée à du vinaigre, en passant par l’emploi de l’orpiment ou arsenic jaune (rusma turcorum) qui, en dépit de sa toxicité prononcée, demeura longtemps en usage.
    Autre phénomène plus surprenant dans cette période de l’histoire marquée par l’emprise du catholicisme : l’épilation pubienne y est très appréciée et fait son retour en grâce chez les femmes de la noblesse européenne.
  • Après la première guerre mondiale, les jupes se portent plus courtes et la mode des bains de mer apparait. Les femmes aspirent alors à une épilation des aisselles, du maillot et des jambes.
    Avec la fin de la première guerre mondiale, une véritable révolution se fit jour dans les moeurs : pour la première fois peut-être depuis plusieurs millénaires, la mode allait enfin libérer le corps de la femme de son carcan social et moral. Les décolletés s’élargissent, les bras se dénudent puis les robes et les jupes se raccourcissent progressivement.
    En marge de cette révolution vestimentaire, la mode des loisirs de plein air, des bains de mer ou de soleil se généralisent et les maillots dénudent de plus en plus les épaules et les jambes des femmes. Celles-ci renouent alors petit à petit avec la tradition de l’épilation des aisselles, des jambes et du maillot, pratiques qui n’avaient globalement plus cours en Occident depuis l’époque Gréco-Romaine.
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1960 : Mini-Jupe, publicité et réalité
  • Il faudra ensuite attendre les années 1950 à 1960 pour noter une seconde accélération du développement de la pratique de l’épilation, avec la généralisation progressive de la mode des jupes portées au dessus du genou importée après-guerre d’outre-Atlantique. Dès lors, l’épilation des jambes gagne ses galons auprès d’une jeunesse en rupture totale avec les codes sociaux de ses aînés.
  • Puis les années 1970 à 1980 renforceront à leur tour ce phénomène, en révolutionnant tout d’abord le rapport au corps de toute une génération, mais en exerçant également une pression inédite sur les femmes et sur leur esthétique, avec leur entrée massive sur le marché du travail.
    L’épilation prend alors une dimension jusque là inconnue de représentation sociale qui touche toutes les couches de la société.
  • Les années 1980 à nos jours termineront d’achever cette renaissance de l’épilation-Reine, avec la montée en puissance des médias, télévision et presse magazine en tête avant l’avènement d’Internet.
    Ces supports de communication de masse vont imposer à leur tour de nouveaux codes sociaux dans la société occidentale, évolution qui ira de pair avec une profonde révolution des mœurs :
    • les canons de beauté s’orientent de plus en plus vers des mannequins féminins aux corps d’adolescentes, imberbes et de plus en plus dénudées ;
    • le port du string se généralise progressivement pour devenir aujourd’hui le sous-vêtement le féminin le plus porté et le plus vendu, notamment auprès des jeunes générations ;
    • la pornographie pénètre dans tous les foyers grâce à la vidéo et aux chaînes privées, imposant par la même occasion l’épilation intégrale en véritable référent de la séduction sexuelle ;
    • enfin, le culte du corps, porté de concert par une culture homosexuelle en plein essor autant que par le développement du sport-spectacle, fera considérablement évoluer le rapport au corps des hommes, en le décomplexant et en le magnifiant.

Désormais, la chasse au poil est ouverte et l’absence de pilosité est perçue, à tort ou à raison, comme un critère majeur de séduction et d’hygiène, aussi bien par la gente féminine que masculine.
Les techniques changent également, notamment avec l’avènement des épilations laser.

 Les Types Féminin d’Épilation Intime

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Avec la démocratisation du string ficelle et des bikinis de plage, les femmes ont du adapter leur épilation et notamment l’épilation intime. Il en existe ainsi de plusieurs type, selon les tenues que l’on porte, le rapport que l’on peut avoir avec le sexe, ou encore avec ses partenaires.

Voici quelques explications concernant les différentes “techniques” utilisées :

  • La ligne blanche
    La ligne blanche, ce trait vertical qui descend du nombril au pubis, est parfois disgracieux car les poils peuvent être sombres.
    L’épilation consiste en une bande de cire posée entre le nombril et le début du pubis.
    Vous pouvez aussi consulter cet article sur l’hirsutisme.


  • Le maillot classique
    L’épilation du maillot classique consiste à enlever les poils pubiens qui dépassent de la culotte : on enlève seulement les poils apparents, situés au niveau du pli de l’aine, entre la cuisse et le pubis.
    Il s’agit de l’épilation qui vous laisse le plus de poils.


  • Le maillot bikini
    L’épilation du maillot type bikini consiste à enlever le plus de poils possible aux abords du maillot mais laisse les poils au niveau du pubis et des lèvres.
    Ce type d’épilation convient parfaitement aux maillots ou aux culottes trés échancrées.


  • Le maillot brésilien
    L’épilation façon brésilienne vous laisse une bande de poils autour des lèvres d’une largeur de 2 centimètres environ.
    C’est idéal pour porter un string ou un maillot de bain échancré. On épile en général également le bord externe des lèvres.


  • Le ticket de métro
    L’épilation type ticket de métro est appelée ainsi de par sa ressemblance avec un ticket de métro et notamment la bande centrale magnétique, il est trés échancré du pubis jusqu’à l’anus et laisse une mince bande de poils au niveau du pubis d’environ 1 à 2 cm de large, les lèvres sont entièrement épilées.
    Cette technique permet de porter tout type de maillot de bain, ou de lingerie, sans que les poils ne dépassent.


  • Le maillot personnalisé
    Variante de l’épilation « en ticket de métro », plus ludique, l’épilation intime personnalisée laisse libre cours à l’imagination : forme d’étoile, de fleur, de cœur, de flèche, de flammèche... de couleur rose, vert, bleu, rouge, orange...
    Ce type d’épilation est idéal pour faire une petite surprise à son partenaire (ou pour égailler de longues soirées d’hiver).
    Un petit bémol toutefois : pour un résultat optimal et irréprochable, mieux vaut s’adresser à une professionnelle que de se lancer seule dans l’aventure !


  • Le maillot américain
    L’épilation du maillot américain conserve un tout petit peu de poil au niveau du pubis, et aucun des lèvres jusqu’à l’anus.



  • L’épilation intégrale
    L’épilation intégrale comme son nom l’indique est une épilation où tous les poils de la zone pubienne sont enlevés.
    La peau est complètement lisse, vous êtes tranquille pour longtemps.


 Les Types Masculin d’Épilation Intime

Une ancienne phrase et maxime disait “le plus bel homme et l’ours le plus velu...”.
Aujourd’hui, cette idée est à mettre au rang des souvenirs, puisque l’homme se soigne beaucoup et le duvet corporel (synonyme politiquement correct du terme « poils ») est un élément qui le gêne de plus en plus.
Aussi, l’inhibition de la croissance de ce duvet est l’une des dernières tendances qui fleurissent dans le domaine du soin personnel masculin...

Toutes les formes sont déclinables : de l’épilation du pli de l’aine au maillot taille basse ou intégral, en fonction de vos goûts ou de ceux de votre partenaire.

  • Les fesses et le sillon interfessier
    Elle peut se faire soit au cours d’une épilation du dos ou également d’une épilation intime.
    Si vous êtes sujet aux hémorroïdes, cela ne pose pas de problème particulier à condition d’utiliser un laser, qui présente ici l’avantage de diminuer le risque d’infection et de sensation désagréable, puisque le poil détruit ne repousse pas.


  • Le maillot taille basse
    Cette épilation consiste à laisser un triangle de poils sur la face antérieure du pubis et les testicules.
    La forme peut être personnalisée en fonction de votre goût, de votre frivolité ou de votre partenaire.


  • Le maillot intégral
    Il permet d’obtenir une peau lisse et glabre, sans aucun poil sur le pubis, la racine de la verge et les bourses (testicules).
    Elle n’est, à ce jour, pas connue pour être compromettante pour la fertilité et ne gène pas la production de sperme, ni l’érection.


 En Conclusion

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Que cela soit à domicile, en institut ou chez un dermatologue...
À la pince à épiler, au rasoir, à la tondeuse, à la cire, à la crème, au laser, à la lumière pulsée, à l’électrolyse...
En ticket de métro, intégrale, classique, taille basse ou encore personnalisée...
Temporaire ou permanente...

La palette des techniques d’épilation intime disponibles et des résultats qui peuvent être obtenus est tellement grande que chacun ou chacune d’entre-nous y trouvera forcément son compte, pourvu que nous fassions le bon choix...

En effet, cette zone particulièrement sensible de notre corps doit être traitée avec soin, et d’une manière très hygiénique, sinon “bonjour la tristesse” : rougeurs, boutons, démangeaisons, infections (notamment des folliculites) et autres poils incarnés seront immanquablement au rendez-vous !

Mais il y a une chose importante à ne pas occulter et à prendre en compte :
L’épilation intime est un geste à faire pour soi, et non pas pour son partenaire !

P.-S.

  • Mise à jour de l’article précédemment publié le 15 septembre 2003.