Depuis quand le “Z” est-il la dernière lettre de l’alphabet ?

Un peu d’histoire ...

Une anecdote attribue au sénateur romain Appius Claudius la suppression dans l’alphabet latin du « Z », sixième lettre de l’alphabet grec, car il la trouvait maléfique !

Plus probablement, le « Z », devenu sans emploi, a été rayé de l’alphabet au IVe siècle avant Jésus-Christ : le son qu’il représentait, s’étant transformé en « r », n’existait plus.

Mais, plus tard, au Ier siècle avant Jésus-Christ, les Romains, qui avaient conquis la Grèce, en ont eu besoin pour noter des mots empruntés au grec.

C’est alors qu’ils l’ont réintroduit et relégué à la fin de l’alphabet !

Une petite définition ?

Z comme dans Zita
Vingt-sixième lettre de l’alphabet et vingtième des consonnes.
Z est une fricative alvéolaire sonore.
C’est aussi l’ensemble des nombres entiers relatifs (entiers positifs, négatifs et zéro) ou encore la représentation d’un nombre complexe (de l’ensemble C) sous la forme z=x+iy.
A moins que cela ne désigne un film commercial très médiocre (films de série Z).

Un peu d’ésotérisme ?

Le Z est une lettre finale étrange.
Elle symbolise un va et vient, le croisement des temps. C’est la lettre de l’alliance entre le début et la fin. Le Z est alors associé au A, bouclant la ronde des lettres et réinséminant le début.

Regardez , phonétiquement Z se dit ZED ; dont la valeur numérique est égale à 35 ; ce nombre signe également l’adjectif numéral UN qui symbolise l’unité, le départ, et 1 correspond à la lettre A.
« A-ZED » signe l’unité du temps puisqu’il est égal à 135. (cf. A = 1 et ZED = 35)
Ce phénomène de la fin, qui est la véritable cause du commencement, est difficilement concevable pour nos esprits.

Et pourtant, certains physiciens le perçoivent déjà :
Le Z signale l’aspect matriciel et fécondateur du Temps, se croisant dans une conjugaison humaine. D’ailleurs, vous pouvez remarquer que le Z sert à conjuguer le verbe dans la deuxième personne du pluriel : Vous !
Il se place comme par hasard à la fin du verbe, provocant l’action en désignant son sujet et son action, comme dans le « AlleZ et guérisseZ ! »

Le Z est la dernière lettre mais les parcourt toute pour leur donner vie. Il signale que rien n’est jamais terminé, la mort est vaincue !

Enfin le Z symbolise notre époque actuelle, cette apocalypse révélatrice du verseau où l’unité d’en haut vient féconder l’unité d’en bas

La castration du Z

Pour finir en beauté (?), voici quelques définitions et autres termes, qui, sans le désormais célèbre Z, n’auraient pu être...

  • Zippy
    Zen lnspired Pronoia Professional.
    Nom d’origine américaine, donné aux membres d’une tribu, héritière des hippies et des yuppies.
  • Zythum ou zython
    Nom donné par les archéologues du XIXe siècle à la bière fabriquée dans l’Égypte pharaonique avec de l’orge fermentée et dans laquelle on noyait les ivrognes.
  • Zabulon
    Dixième fils de Jacob - Père de la tribu des Zabuloniens.
  • Zombie
    Cocktails contenant des ingrédients assez forts et du rhum.
  • Zubrovka [1]
    (40% d’alcool) Alcool neutre d’Europe du Nord, aromatisée à l’herbe à bison. Spécialité polonaise.
  • Zucca Rabarbaro
    Appéritif italien à base de rhubarbes, souvent appelé « Zucca ».
  • Zoulou
    « _ _ . . », Z en morse, est l’initiale de Zoulou et sert à désigner l’heure TUC (Temps Universel Coordonné) que l’on connaît aussi sous le nom de GMT.
  • Zorro
    Qui trace un « Z » de la pointe de son épée.
  • Et enfin, Zébulon
    Héros, malgré lui, dans le manège enchanté de Pollux.

De la bonne prononciation des lettres

Vous enseignez la langue française à un étranger ; il est d’abord surpris que vous prononciez je croyais, j’octroyais j’employais ; il vous demande pourquoi vous adoucissez la prononciation de la dernière syllabe, et pourquoi vous n’adoucissez pas la précédente pourquoi dans la conversation vous ne dites pas je crayais, j’emplayais etc.

Vous lui répondez, et vous devez lui répondre, qu’il y a plus de grâce et de variété à faire succéder une diphtongue à une autre.
La dernière syllabe, lui dites-vous, dont le son reste dans l’oreille doit être plus agréable et plus mélodieuse que les autres et c’est la variété dans la prononciation de ces syllabes qui fait le charme de la prosodie.

L’étranger vous répliquera : « Vous deviez m’en avertir par l’écriture comme vous m’en avertissez dans la conversation. Ne voyez-vous pas que vous m’embarrassez beaucoup lorsque vous orthographiez d’une façon et que vous prononcez d’une autre ? »

Les plus belles langues, sans contredit, sont celles où les mêmes syllabes portent toujours une prononciation uniforme : telle est la langue italienne.
Elle n’est point hérissée de lettres qu’on est obligé de supprimer ; c’est le grand vice de l’anglais et du français.

Qui croirait, par exemple, que ce mot anglais handkerchief se prononce ankicher ?
Et quel étranger imaginera que paon, Laon, se prononcent en français pan et Lan ?

Les Italiens se sont défaits de la lettre “z” entièrement, parce qu’ils ne la prononcent plus : que ne les imitons-nous ?
Avons-nous oublié que l’écriture est la peinture de la voix ?

Vous dites anglais, portugais, français, mais vous dites danois suédois ; comment devinerai-je cette différence, si je n’apprends votre langue que dans vos livres ?
Et pourquoi en prononçant anglais et portugais, mettez-vous un “o” à l’un et un “a” à l’autre ?
Pourquoi n’avez-vous pas la mauvaise habitude d’écrire portugois, comme vous avez la mauvaise habitude d’écrire anglois ?

En un mot, ne paraît-il pas évident que la meilleure méthode est d’écrire toujours par “a” ce qu’on prononce par “a” ?

Elle est belle la langue française ... mais un tantinet compliquée, n’est-il pas ?

P.-S.

C’est Voltaire qui est à l’origine de la disgression sur la bonne prononciation...

Extrait de partition : «  Franz Liszt, Faust-Symphonie, premier mouvement, lettre Z  » - Cité d’après la partition de poche Eulenburg (N° 477), p. 77.
On sait que la Faust-Symphonie, qui n’a été publiée qu’en 1861, fut remaniée à plusieurs reprises par Liszt, notamment en 1857 (c’est-à-dire après que Wagner ait terminé la composition de la Walkyrie).
Mais le thème dont il est ici question apparaît déjà dans les premières esquisses, qui dateraient du milieu des années 1840, et dans la première version complète de 1854, conservée aujourd’hui à la Bibliothèque Nationale de Budapest (cf. László SOMFAI : « Die musikalischen Gestaltwandlungen der Faust-Symphonie von Liszt », in : Studia Musicologica Academiae Scientiarum Hungaricae 2 (1962), p. 87-137 ; et aussi : Mária ECKHARDT : Franz Liszt’s music manuscripts in the National Széchényi Library, Budapest, Budapest, 1986, p. 86-87).
Un fac-similé d’une page de ce manuscrit a été publié dans l’Encyclopédie New Grove (1980), t. 11, p. 44. Il s’agit du début du troisième mouvement (Méphistophélès), où l’on distingue nettement le thème de Faust tel que cité ici, en arpègements d’accords augmentés.

Notes

[1] Juste une petite précision, en Russie, le mot «  Vodka  » est le diminutif de «  Voda  » qui veut dire eau.
Ce terme « affectif » indique que cette boisson transparente à forte teneur en alcool, est désignée sous le terme « petite eau »... intéressant, non ?

Et si on met dans ce breuvage un brin de Hericloe Odaorata (communément appelée aussi Herbe de Bison) originaire de l’est de la Pologne (au niveau de la frontière avec la Biélorussie, dans la région de Bialystok), on obtient une douce boisson qui sortie du congélateur fait des ravages dans mon entourage !