Voici l’énoncé :

  • Le dernier jour d’un certain mois de la première guerre mondiale, un obus éclate et met au jour le squelette d’un capitaine.

    En multipliant l’âge du capitaine au moment de sa mort par le quart du nombre d’années écoulées entre sa mort et la date d’éclatement de l’obus, par la longueur exprimée en pied de la pertuisane [1] trouvée à coté du cadavre, on trouve 471569.

    Quel est ce capitaine ?

Et la solution :

  • Si l’on décompose 471569 en facteurs premiers on trouve : 7 x 23 x 29 x 101
  • Voilà donc les 4 nombres cherchés mais reste à les identifier !
  • La longueur de la pertuisane ne peut être que de 7 pieds, soit environ 2,5 mètres.
  • Le quart des années ne peut être que de 101, donc l’année de la mort du capitaine sera la date de l’éclatement de l’obus diminuée de 404 ans.
  • Le dernier jour d’un mois ne peut être que le 29, ce sera donc le 29 février.
  • La seule année bissextile de la 1re guerre mondiale est 1916 !
  • Le squelette a donc été découvert le 29 février 1916 et la mort remonte alors en 1512.
  • Tout bon livre d’histoire nous indique qu’en 1512, au cours de la bataille de Ravenne en Italie, le capitaine Gaston de Foix est victorieux mais tué en repoussant l’ennemi !

La réponse était “le capitaine Gaston de Foix mort à l’âge de 23 ans”.

Vous aviez trouvé ?

P.-S.

Illustration : Huile sur toile conservé au musée de l’Ermitage, et dont une autre version l’est au musée du château de Versailles.
Elle constitue une intéressante version romantique de la mort de Gaston de Foix, comte d’Étampes de 1500 à 1512.
Basile Fleureau a consacré tout un chapitre de ses « Antiquitez d’Estampes » à ce personnage.

Notes

[1] Une pertuisane est une lance dont le fer se sépare à sa base.
En général, le fer se sépare en trois parties, une ayant un fer en forme de croissant de lune, une autre ayant un fer de lance standard, et une autre dont le fer était une pointe effilée ou, plus rarement, un bec de corbin, fait pour percer les armures de plates.
Elle permet de briser les gardes des adversaires, ou de prendre à la gorge, de sectionner les jarrets des chevaux, de planter ou de trancher devant ET sur les cotés.

La pertuisane était souvent flamberge, c’est-à-dire qu’elle avait une lame semblable au kriss, en « zig-zag », ce qui avait plus le don de faire peur que d’augmenter l’efficacité de l’arme.

La pertuisane est apparue en Italie, ou elle fut souvent utilisée, emmanchée sur des hampes de 2 à 4 mètres.