Encyclopédie Atypique Incomplète
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
vendredi 26 décembre 2008
Chaque année, en même temps qu’on remet les prix Nobel, à l’Université Harvard on remet les prix IgNobel [1] récompensant avec humour les recherches et les inventions ridicules et stupides qui font rire, et ensuite qui font penser.
La règle est simple :
Les prix sont décernés à des recherches qui ne devraient pas être reproduites.
Pour cette 18e édition en cette année 2008, chaque lauréat a eu un temps de parole de soixante secondes, et était implacablement interrompu à la soixante et unième.
Et un concours permettait de gagner un rendez-vous galant avec un vrai prix Nobel, en l’occurrence William Lipscomb (chimie, 1976), âgé de... 89 ans !
Dix prix ont été finalement remis, en l’honneur d’expériences et de recherches loufoques :
Elles font sourire, et même parfois rire, ces recherches ou ces inventions...
Elles paraissent souvent ridicules, stupides, un brin décalées, inutiles...
Et pourtant, elles sont souvent l’avènement d’une nouvelle voie de recherche, une nouvelle façon de voir un problème, une percée innovante dans un domaine oublié.
Alors, oui, elles nous font doucement sourire, mais elles nous font réfléchir aussi !
[1] Prix IgNobel : accéder au site IgNobel pour plus d’informations.
[2] « The Role of Auditory Cues in Modulating the Perceived Crispness and Staleness of Potato Chips » Massimiliano Zampini and Charles Spence, Journal of Sensory Studies, vol. 19, October 2004, pp. 347-63.
[3] Tatou : lire cet article pour plus d’informations.
[4] « Commercial Features of Placebo and Therapeutic Efficacy » Rebecca L. Waber ; Baba Shiv ; Ziv Carmon ; Dan Ariely, Journal of the American Medical Association, March 5, 2008 ; 299 : 1016-1017.
[5] « Intelligence : Maze-Solving by an Amoeboid Organism » Toshiyuki Nakagaki, Hiroyasu Yamada, and Ágota Tóth, Nature, vol. 407, September 2000, p. 470.
[6] Amiboïdes : lire cet article sur les Rhizopoda pour plus d’informations.
[7] L’article du magazine Nature « Maze-solving by Physarum polycephalum » est disponible ici.
[8] Un robot piloté par une moisissure : plus d’information sur cet article de Futura-Sciences.
[9] « Ovulatory Cycle Effects on Tip Earnings by Lap Dancers : Economic Evidence for Human Estrus ? » Geoffrey Miller, Joshua M. Tybur, Brent D. Jordan, Evolution and Human Behavior, vol. 28, 2007, pp. 375-81.
[10] Spermicide : lire cet article pour plus d’informations.
[11] Et une vidéo (bien amusante) en anglais sur la présentation du sujet en suivant ce lien.
[12] Un p’tit Coca après le sexe ? Bien frais alors...
Les femmes ne doivent pas compter sur le Coca-Cola comme moyen contraceptif, explique dans le British Medical Journal un professeur en gynécologie-obstétrique, tordant le cou à une vieille rumeur selon laquelle la célèbre boisson gazeuse aurait une action spermicide.
La douche vaginale post-coïtale au Coca-Cola aurait eu son heure de gloire dans les années 1950-60, avant que des méthodes contraceptives efficaces ne soient facilement accessibles. La rumeur disait que l’acidité de la boisson détruisait le sperme et que la bouteille de Coca classique, bien secouée, permettait une application idoine...
Dans l’édition de Noël du BMJ, le Dr Deborah Anderson (Université de Boston, Etats-Unis) explique pourquoi si l’on veut prendre un Coca-Cola après le sexe, mieux vaut le boire.
Le Coca n’a qu’« un faible effet spermicide » et en outre la vélocité des spermatozoïdes leur permet d’échapper à l’effet de la douche vaginale, note-t-elle.
Efficace pour faire briller les pare-chocs de voiture, le Coca n’est pas particulièrement recommandé pour la muqueuse vaginale. Il peut endommager les tissus et rendre ainsi la femme plus sensible aux infections sexuellement transmissibles. Il pourrait aussi être nocif pour la flore bactérienne vaginale. La douche vaginale pourrait par ailleurs favoriser les grossesses extra-utérines.
Le Dr Anderson expose trois derniers arguments :