Le chocolat procure, volupté, plaisir, énergie, calme...

Il comble les manques d’affection, les déceptions, les états nerveux : c’est un curatif symptomatique de tous nos troubles ...

Son action psychologique n’est plus à démontrer : il peut réellement faire des miracles sur le bien être général, masquer des déceptions, adoucir des frustrations, faire plaisir, consoler ...

Mais comment parvient ce petit bout de matière fondante à nous mettre dans pareil état ?

 Fait-il grossir ?

100 grammes de chocolat ( de qualité moyenne ) apportent quelques 506 calories, contre 165 pour la viande et 79 pour le lait.
Une consommation régulière et raisonnable de chocolat, intégrée dans une ration appropriée au poids de forme ne fait pas grossir.

Dans le détail, toujours 100 grammes nous apportent :

  • de la théobromine (600 mg)
    Alcaloïde stimulateur du système nerveux central et stimulateur cardiaque
  • de la phénylethylanine (20 mg),
    Substance « psycho-stimulante » qui a un rôle de neurotransmetteur et d’anti-dépresseur
  • de la caféine (70 mg)
    Alcaloïde qui a des effets tonifiants
  • de la serotonine (3 mg)
    Neurotransmetteur antistress

Et en plus la consommation de chocolat génère la sécrétion d’endomorphines, substances euphorisantes et calmantes proches de l’opium.

Mais ce n’est pas tout...

 Le cacao nous veut du bien !

Dans le palmarès des aliments les plus sucrés, le chocolat n’arrive qu’en septième position bien après le raisin, les frites ou le pain.

Quant au cacao il n’est pas nocif aux dents et ne développe pas les caries, bien au contraire, il contient 3 substances au pouvoir anti-carie garanti :

  • le tanin du cacao contient du polyhydroxyphénol qui stoppe le développement des microbes
  • du fluor qui protège de la carie en renforçant l’émail
  • les phosphates de cacao attaquent les acides formés par les sucres

 Le chocolat est un partenaire de la santé !

Il contient :

  • Des vitamines
    Composés organiques, non énergétiques, indispensables à la croissance de l’organisme et au maintien de l’équilibre vital par ses fonctions de biocatalyseur.
    Pour 100 g de chocolat dégusté, on a :
    • Vitamine A : 0,02 mg
    • Vitamine B : 0,07 mg
    • Vitamine B2 : 0,24 mg
    • Vitamine PP : 1,1 mg
  • Des protéines
    Le cacao contient les 8 acides aminés indispensables dans l’alimentation quotidienne de l’homme.
  • Des lipides
    Les acides gras constituant le beurre de cacao favorisent la baisse du taux de cholestérol sanguin.
  • Des glucides
    Ce sont les sucres. Plus un chocolat est riche en cacao moins il contient de sucre.
    Le 70% est quasiment un « chocolat régime ».
  • Des Fibres
    La quantité de fibres contenue dans 100 g de cacao (9 g) est la même que celle contenue dans 100 g de pain complet.
    Elle peut donc contribuer à régulariser le transit intestinal.
  • Du potassium
    Il intervient dans l’excitabilité musculaire et dans le métabolisme cardiaque.
    C’est pourquoi le chocolat représente un apport tout à fait intéressant spécialement pour les sportifs.
  • Du magnésium
    Il assure un bon équilibre nerveux et régularise l’excitabilité musculaire. Sa carence favorise l’anxiété, la fatigue, l’insomnie et la constipation.
    La ration journalière doit être de 350 mg et 100 g de chocolat en contient 300 mg.
  • Du calcium
    C’est l’élément minéral le plus important du corps. Il joue un rôle fondamental dans le fonctionnement cellulaire et dans la constitution des os et des dents.
  • Du phosphore
    C’est un des sels minéraux les plus importants de notre corps. Combiné au calcium il constitue la trame osseuse.
    Les besoins journaliers sont de 800 mg chez l’adulte à 1400 mg chez l’adolescent.
  • Du sodium
    100 g de chocolat noir apportent environ 12 mg de sodium. Cette pauvreté en sodium lui permet d’être mangé par les personnes suivant un régime sans sel.
    Le chocolat au lait, en revanche, est à éviter car 100 g en renferment 100 mg.

 Le chocolat, complice de l’amour ?

Certainement, il est aphrodisiaque !

En 1702 dans son « Traité des aliments », Louis Lemery précise à propos du chocolat : “Ses propriétés stimulantes sont propres à exciter les ardeurs de Vénus” .

On ne saurait être plus clair.

Et parmi les mets réputés propices aux joutes amoureuses, qui connurent surtout au XVIIIe siècle une grande vogue, le chocolat figure en bonne place.

Il est de tradition de tenir divers mets pour excitants : gibier, ris de veau, moelle, cervelles, huîtres, homard, écrevisses, caviar, truffes et épices chaudes ( cannelle, poivre, piment, muscade, gingembre, clou de girofle ), sans oublier l’ambre et le musc, aujourd’hui disparus de la table.

Il s’agit pour la plupart de mets de luxe que l’on prend plaisir à déguster en galante compagnie, plutôt que possédant des vertus secrètes.
Néanmoins, la légende sur les vertus aphrodisiaques du chocolat, voyagea bien dans l’histoire.

En voici une petite sélection ( juste pour le plaisir ) :

  • Dès la période aztèque, le cacao a la réputation d’être un excitant sexuel.
    Il faut dire que la boisson préparée était très épicée avec du piment, du poivre, des clous de girofle.
  • On raconte qu’au XVIIe siècle les indigènes indiens s’enduisaient les zones érogènes d’une bouillie de cacao pour que leurs baisers soient encore plus doux.
  • En 1624, un théologien fait paraître un écrit condamnant la consommation du chocolat dans les couvents, ce breuvage échauffant les esprits et les passions.
  • La grande période des courtisanes, du XVIIe au XVIIIe siècle, est propice à une forte consommation de chocolat.
    Madame du Barry ne manquait pas, dit on, de servir une bonne tasse de chocolat mousseux à ses amants.
  • Des gravures du XVIIe siècle ou estampes allemandes du XVIIIe siècle, montrent souvent des scènes où on peut voir des couples dégustant du chocolat chaud.
  • Les dames de Marseille se souvinrent longtemps du bal sulfureux qu’organisa le marquis de Sade, qui eut la brillante idée de distribuer à foison des pastilles de chocolat fourrées à la cantharidine , un puissant alcaloïde congestionnant.
  • Madame de Pompadour, si on en croit les écrits de Mme de Hausset absorbait régulièrement des décilitres de chocolat ambré pour s’échauffer le sang, d’autant que Louis XV lui reprochait régulièrement d’être « froide ».

Aujourd’hui on parle plus volontiers du chocolat comme d’un aliment tonique, source de plaisir, de douceur, de volupté...
Vocabulaire qui est également propre à l’amour...

Pour finir, une petite recette...

 Le Philtre d’Amour Guatémaltèque

  • Faire chauffer 2 gousses de vanille pendant 10 mn dans un litre de lait.
  • Retirer les gousses, les presser pour en extraire tout le suc et les gratter pour conserver les petites graines.
  • Ajouter alors 2 cuillères à soupe de cacao pur et délayer avec un quart de litre d’eau tiède.
  • Ajouter le lait chaud en remuant bien, puis 2 cuillères à soupe de miel, et autant de sucre roux en poudre.

Incorporer en fouettant :

  • 1 demi cuillère à thé de poivre de Cayenne ou de tabasco,
  • 1 pincée de sel,
  • 1 verre de rhum ou de tequila.

Boire bien chaud ou très froid ! ( mais pas seul ou seule... )

P.-S.

Inspiré par des lectures diverses dont l’Encyclopédie du Chocolat.