Comment trépasser à 46 reprises au sein d’un même album, dans des scénarii imaginés par des esprits toujours plus retords... et pour cause : vous, lecteur, êtes un tortionnaire en puissance !

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Un monument gore, régalez-vous !

L’histoire...

Un petit barbare tout chétif, avec une tronche d’abruti total et un casque qui ne le protège pas de grand-chose, « évolue » au sein de multiples jeux vidéo d’heroïc-fantasy.

Son but est double : tantôt il doit progresser au sein d’un parcours piégé, tantôt il doit délivrer sa princesse bien aimée (dont la dégaine est tout aussi gracieuse...).

Hélas, les créateurs des différents niveaux ont la dent dure et ne lui laissent jamais la moindre chance de s’en sortir : c’est toujours quand il croit avoir touché au but, qu’il s’aperçoit (trop tard) qu’il n’avait pas prévu un détail fâcheux.
Pourtant basiques, chacune de ses quêtes muettes connaît une issue funeste pour lui ou sa promise... et il (ou elle) meurt

  • décapité,
  • explosé,
  • trucidé,
  • découpé,
  • écrabouillé,
  • charcuté,
  • éviscéré,
  • digéré,
  • électrifié,
  • aggloméré,
  • empoisonné,
  • empalé,
  • acidifié,
  • ébouillanté,
  • égorgé,
  • noyé,
  • congelé,
  • etc.

Un exemple ?

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Des scénarii par milliers !

Quoi qu’on en dise, il y aura toujours plus d’imagination dans plusieurs milliers de cerveaux que dans un seul.
C’est pourquoi Midam, le créateur de la série Game Over (le Spin-off issu de l’univers de Kid Paddle) et son éditeur Dupuis ont eu l’idée de mettre en place un site Internet (www.gameoverforever.com) où tout un chacun peut proposer des gags sadico-gores pour le petit barbare-qui-est-toujours-zigouillé-à-la-fin.
Ainsi depuis quelques temps, n’importe qui, en direct du monde entier, peut s’amuser à proposer un gag sanguinolent de Game Over.

Il faut dire que le concept se prête parfaitement à l’exercice : un principe de gag aussi répétitif risquait de finir par lasser en étant animé par un seul créateur ; et des règles parfaitement balisées permettent de sous-traiter avec le plus grand nombre, tout en imposant un humour homogène, malgré les infinies sources d’inspirations.

Et le plus dingue, c’est que ça marche : l’humour, issu de l’imagination perverse de Midam et de la férocité des internautes, se renouvelle, et même en se les enfilant à la queue-leu-leu, on s’esclaffe à chaque planche, chacune étant plus jubilatoire de « sadisme » ultime que les précédentes.

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Bref, j’aime beaucoup... vous l’aurez compris !

P.-S.

  • Game Over”, Editions Dupuis et Midam Productions.